• Tu éparpilles

    Sandra

    Les coquillages dans le tiroir aux petites cuillères

    Ta lampe se tient

    Cédric

    Allumée dans la nuit

    Comme un tableau de Soulages

    Et chacun

    Retient ce qui reste

    A l'intérieur des cordes tendues par le monde

     

    Voilà lu ce beau recueil

    J'en rassemble les pages

    Qu'il faut tasser debout

    Comme tenir un jeu de cartes

     

    Je me dis que la vie   

    Est comme ce château-là

    Fragile

    A toujours construire

    On ne sait jamais

    A déconstruire aussi

    Comme on écrit un poème

     

    Souffle le vent des arbres

    Et dans vos contre-jours

    Les cartes tombent à plat

     

    Mais non

     

    Après les tempêtes parfois

    On relève certains arbres

    Il y a des hommes pour cela

     

    Et sous les branches

    Se balancent les enfants

    D'un poème de Sandra

    Quand chante l'été

    Jusqu'à trois heures du matin

    Les grillons

     

    Toujours

    Il reste des plumes de nuages sur les ardoises

    Votre poème est le même

    Mes amis

    Ce peuple perdu qui chante au fond de toi

    On chemine avec vous

    Dans ce qui ressemble

    A un souvenir pas plus triste que cela

     

    Car le poème est plus fort

    Et que le noir et blanc de l'image

    Offre sa lumière à la phrase

     

    Comme une de mes pluies glaciales du Barroso

     

    Et toutes ces branches

    Aux fenêtres

    Ces bras tendus

    Comme si la chambre était à l'intérieur

     

    Même s'ils voyaient un ange ils choisiraient le monde

     

     

    Ecrit/retour rapide car :

    Le silence coule sous les branches

    Poèmes Sandra Lillo

    Photos Cédric Merland

     

     

    Editions La Centaurée - 2017


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  • Série CULS (1)

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    Le grand Lac

    Sur la route du Lac

    Nous croisons souvent

    Le grand troupeau de chèvres

    Celle qui va devant a les cornes longues et très courbes

    Nous saluons le berger

    Qui cet été

    Portait ce grand chapeau dans les fougères

    Et ce bâton sur les pierres

    Et nous parlait des loups

    Quand je disais les feux

     

    O fogo

    Lobos

     

    Nous laissons passer les dernières chèvres

    Et la bergère

    Qui nous regarde clair et dur

    Et ne répond jamais à notre salut

    Puis en râlant après la vieille

    Nous roulons vers Negrões

    Sur la route grêlée de perles noires


    Carnets du Barroso
    Editions Vagamundo 2014

     

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  • Photo de Pinuccio Vaccaro

    Crist 31

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  • Confidence d'aiguille

     

    Régine lors du vernissage de l'exposition de Sylvie Durbec

    Après 14 ans de couture et d'exposition

    des artistes du pays de Fougères et de plus loin,

    l'atelier de couture Confidence d'aiguille

    cesse ses activité le 28 octobre.

    Bonne fin de carrière, Régine, dans ton nouvel emploi.

     

     

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