-
Le silence coule sous les branches
Tu éparpilles
Sandra
Les coquillages dans le tiroir aux petites cuillères
Ta lampe se tient
Cédric
Allumée dans la nuit
Comme un tableau de Soulages
Et chacun
Retient ce qui reste
A l'intérieur des cordes tendues par le monde
Voilà lu ce beau recueil
J'en rassemble les pages
Qu'il faut tasser debout
Comme tenir un jeu de cartes
Je me dis que la vie
Est comme ce château-là
Fragile
A toujours construire
On ne sait jamais
A déconstruire aussi
Comme on écrit un poème
Souffle le vent des arbres
Et dans vos contre-jours
Les cartes tombent à plat
Mais non
Après les tempêtes parfois
On relève certains arbres
Il y a des hommes pour cela
Et sous les branches
Se balancent les enfants
D'un poème de Sandra
Quand chante l'été
Jusqu'à trois heures du matin
Les grillons
Toujours
Il reste des plumes de nuages sur les ardoises
Votre poème est le même
Mes amis
Ce peuple perdu qui chante au fond de toi
On chemine avec vous
Dans ce qui ressemble
A un souvenir pas plus triste que cela
Car le poème est plus fort
Et que le noir et blanc de l'image
Offre sa lumière à la phrase
Comme une de mes pluies glaciales du Barroso
Et toutes ces branches
Aux fenêtres
Ces bras tendus
Comme si la chambre était à l'intérieur
Même s'ils voyaient un ange ils choisiraient le monde
Ecrit/retour rapide car :
Le silence coule sous les branches
Poèmes Sandra Lillo
Photos Cédric Merland
Editions La Centaurée - 2017
-
Commentaires
un échange si simple et riche...
-
Dimanche 24 Décembre 2017 à 07:22
-
Ajouter un commentaire
qu'il est agréable de rebondir ainsi, sur les textes de Sandra et les clichés de Cédric
cet échange , neuf, est fou de bienveillance! c'est juste beau .... bel éloge sensible de ces deux artistes, dont j'aime le travail.
Merci Sophie. Si vous aimez cela; vous pouvez aussi aller sur le site de la revue en ligne "Terre à ciel" lire ma "Lettre à Sandra". un long poème/critique/lettre du même genre à propos du recueil de Sandra "Les bancs des parcs sont vides en mars".
https://www.terreaciel.net/Lettre-a-Sandra-Lillo-par-Serge-Prioul#.WhRO0HmDPTcs".