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Carnets de voyage
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Brittany Ferry
Vilamartin de Valdeoras (Ourense) est le premier mot qui passe
Arrêté à la douane et couché sur ma page
Le parking est cosmopolite
Quelqu’un m’a dit
douloureux comme un départ
Un routier Anglais
Want you eat with me ?
Et s’en va tout sourire
Les motos aussi sont Anglaises ou Irlandaises
Mon voisin me confie
En Mercedes
Qu’elle a quinze ans
Que la pompe est une Bosch
Comme tout change
Et qu’il filera demain jusqu’à Castelo Branco
Sur son tee-shirt un Espagnol arbore
Bleu de chez lui
Ou bien de Malte
Une croix Castillane peut-être
De quelque part la mer
Bleu sur fond jaune d’Espagne
Des noms toujours sur les camions
par-delà des grillages qui n’emprisonnent pas la mer
Transchao
Bomex
Aguilera
Et d’autres encore loin vers le navire
Que je ne lis pas
Une meul en case départ
N’est pas si folle et braille dans l’inconnu de sa langue
Un son sans doute passé qui m’a laissé deux vers
Et de quoi m’interroger
Évidemment les femmes sont belles comme les voyages
Mais une seule me parle de solitude
Car j’ai des mots de toi
Ceux de toujours
Ceux de l’hiver
Des Carnets si précieux
Toujours ceux-là de Negrões
Revient le Lac
Albufera
Comme une marée sur la lagune
Et toi là-bas
St Nazaire - Juin 2013- Embarcadère des Cars-Ferries
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Commentaires
Superbe. Toute une atmosphère à travers ces mots, une atmosphère de Road-Movie. (Et la photo lui va si bien à ton texte !)
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Vendredi 7 Octobre 2016 à 10:33
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"Car j’ai des mots de toi
Ceux de toujours
Ceux de l’hiver
Des Carnets si précieux
Toujours ceux-là de Negrões
Revient le Lac
Albufera
Comme une marée sur la lagune
Et toi là-bas"
Ecrit de St Nazaire, ce poème te ressemble Serge, beau et simple comme ton regard sur les gens, sur les petites choses essentielles à la Vie.
Merci ami !
Merci Françoise.