-
Par Serge Prioul le 16 Mai 2015 à 22:37
Sous le menhir du Champ Dolent*
Lire un recueil de poèmes qui se soufflent
et qui ont pourtant la vaillance du granit
Regarder passer ces nuages d'ouest
Parler au roc
Penser à la joie des rencontres
à la force des mots
des amies qui écrivent
*Le menhir de Champ-Dolent est un menhir isolé situé en Bretagne, au nord de l’Ille-et-Vilaine à Dol-de-Bretagne. C’est l’un des plus grand menhirs dressés de Bretagne. Il mesure près de 9,30 m de haut ; sa circonférence est de 8,7 m et son poids est estimé à près de 100 tonnes.
votre commentaire -
Par Serge Prioul le 16 Mai 2015 à 06:25
"Est-ce que se lever aux aurores voudrait aussi dire qu’on est neuf
Allumer les chandelles de la chambre
Les murs ont été montés avec les granits des champs
Et presque tous les champs sont devenus le Lac
Le Lac est-il devenu notre Lac
On ne s’approprie rien
Mais les choses nous viennent
Pourvu qu’on les aime"
Extrait des Carnets du Barroso
Editions Vagamundo 2014
votre commentaire -
Par Serge Prioul le 14 Mai 2015 à 06:14
Un Orient à l'orient de l'Orient dit Pessoa
Puissions-nous voir le jour avant que ne se lève le soleil
Puissions nous déjà être dans l'énergie qui crée la lumière
L'encre noire de nos plumes incendiée sous la petite flamme des matins
l'Orient des sources du grand fleuve
L'Orient des mystères de mon Désert breton
Comme celui de mes nuits portugaises
Et veiller toujours aux frontières
Quelque ennemi de nous-même n'a nul besoin de franchir les remparts
Mais aussi
Puisqu'il est dit qu'on n'entende rien au silence
Quelque ami peut venir
Qui trop me parle de moi
Écrit pour le Chocolat littéraire du 25 avril 2015
éditions Vagamundo - Pont-Aven
votre commentaire -
-
Par Serge Prioul le 7 Mai 2015 à 13:25
Croisade
Est un mot que j'aime
Tout y est
Le centre du monde
Et l'homme qui marche vers sa fin
Les certitudes qu'il faut
Et la soif des déserts
Cet homme-là partait combattre
Au pays des sabres courbes
Et des pierres roses des sables
Pour un dieu tout juste né
En Orient où le portaient ses rêves
Voilà venus les temps des soleils qui se lèvent sur les nuits électriques
L'Orient fabrique ses dieux en container
L'or est noir
Et les rêves s'alimentent aux pétroliers
Les sables se couvrent du vert des dollars
Et les chemins des caravanes n'ont plus que la longueur des limousines en or
Là où les mères balançaient les voiles légers dans les encens
Les filles en noir se cachent derrière
Les grilles opaques de leurs regards volés
Dans cet Orient sans espoir
Croisade
Ne rime plus désormais qu'avec brimades et mascarades
Et dans la nuit hurlée
Des massacres d'hommes, de femmes et d'enfants
Croise les sabres
A la rime à rien des souffrances et du sang de toujours
Écrit pour le Chocolat littéraire du 25 avril 2015
éditions Vagamundo - Pont-Aven
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique