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Cet été au beau pays
Tu filmes les fontaines
Seules parlent vraiment
La langue des granits
Souvent quand tu approches
Que tu t'y penches
Que tu y bois
C'est si pareil
Au murmure
Au bavardage
Tu participesElles ne vivent pas le temps des hommes
Pas de bruit font
Dans la terre est plus longue
La fraîcheur
Et plus sincèreQuand tu regardes la fontaine
Tu es sûr
Et certain
De ta minute d'éternité(Extraits des Carnets du Tras os Montes - écriture en cours)
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Massana dit qu’il travaille comme les peintres
Seulement quand il est inspiré
Et il rit
Qu’il faut deux jours
Pour fabriquer une paire de chaussures
Et vingt ans pour qu’elles s’usent
Et il rit
Il dit aussi que vingt ans
C'est le temps qu'il faut pour se revoir
Réparer les chaussures
Et parler d'amitiéPuis quand tu lui fais remarquer
Que
Son atelier
Est tout petit
Il te répond
Que son cercueil
Le sera plus encore
Mais qu’il rentrera dedansEt derrière ces vieilles lunettes d’écailles
Il rit encore
Massana
Le dernier cordonnier de SendimExtrait des Carnets du Tras os Montes (inédit)
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Asteur-ci
Le cheva ne hale plus la sienne à marië
Et sourment pas la cherrue qheurue bé à dret d’aotefai
Les caraods dans la raïssée ne gorjayent pus
Du rapel des pouillardes
Les chevaos de caleuvr par su les varvassières
ont adirë la luzayance
La reûe dezône itout du ghidaije de l’ônière
Et la tore a la pecinée depouèzonée.*********
Maintenant
Le cheval ne tire plus la mariée
Et même la charrue semble avoir perdu de sa force
Les blés noirs ne chantent plus le soir
Le rappel des perdreaux
Les libellules sur les marécages ont perdu la lumière
La roue ne se guide même plus dans l’ornière
Et la vache a le pis aseptisé.(Cliquer sur l'image pour l'afficher plein écran)
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Les plus vieux livres de ma bibliothèque. D'accord, les reliures sont en très mauvais état. Mais M. DCC. XXI. (1721) tout de même !
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Saint-michèLes ebogues chaent ben avant les feuillards,
Y’ a core du hait dans l’ère.Durant que l’temp n’est pas chôgnard,
La Marie lirette s’est rebiqë ou soulai
Sous l’pain de chervr
Et le bitrouz ne ghette pus le bétiaAdlaisie, la lirette et sauvaij !
Sur la letière, le viao maofine,
Couéfe itout,
Mais le beulouz vaillouéze dans l’haossée.Core au jour de la couézé,
La couzouere ratapone l’ernéssance des guenillonsLe recteur est tout sou
Couéfe itout
Avec sa couez ademezë.Toujour, toujour,
Au defeuillaije
L’emondouere ernifle.******
(Traduction)
AutomneLes châtaignes tombent toujours avant les feuilles,
Il flotte ici comme un air de plaisir.Tant que le temps n’est pas au gris,
Au soleil sous l’aubépine.
Marie l’aguicheuse s’est retroussée
Et le commis, des bêtes, n’a plu que faire.Insouciance et vertu insoumise !
Sur la litière, le veau dépérit
La vieille aussi,
Mais c'est dans l'étable que veille le rustre.Au jour, encore, de la fenêtre,
La couturière répare les hardes pour la vie.Le curé est bien seul,
La vieille aussi
Avec sa croix pour avenir.Toujours, toujours,
Aux chutes des feuilles
Balance la faux de la rôdeuse.(Cliquer sur l'image pour l'afficher plein écran)
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